Interview – remettre l’humain et l’environnement au centre du débat

Midi Libre Sète m’a consacré une longue interview au sujet de mon confinement et de ma vision de Sète et du monde d’après la crise. Au cours de cette interview, je suis revenue sur la nécessité de changement pour cette ville afin de remettre l’humain et l’environnement au centre du débat, de penser le bien être humain en lien avec le respect de notre planète à un niveau local et global . Cela passe par un changement radical dans la politique et la gestion de Sète.

En effet, face à cette crise, nous voyons bien le pouvoir d’initiative que les Sétois.es peuvent avoir. Toutes ces actions solidaires révèlent la capacité des habitants à proposer des solutions pour gérer cette crise. À travers toutes les initiatives collectives qui naissent, les habitants démontrent leurs capacités à s’organiser, à construire des solutions, à agir ensemble sans attendre que cela leur soit imposé par les responsables politiques. Cela confirme bien ce que nous défendons depuis le début : faire confiance aux habitants pour participer à la gestion d’une ville et de leur quartier pour obtenir un changement de politique efficace et au bénéfice de tous les Sétois et Sétoises. La clé pour demain, c’est la démocratie, c’est faire le pari de l’intelligence collective.

Cette période nous montre qu’il faut changer la politique économique de cette ville trop dépendante du tout tourisme. Nous pouvons diversifier notre économie par des choix d’aménagement différents. Face à la difficulté pour les petits producteurs d’écouler leurs production, j’ai observé la capacité de réaction et d’adaptation pour mettre en place des circuits courts ; face à la difficulté financière de certaines familles, la mise en place des circuits de solidarité.
Nous devons nous appuyer sur cette expérience et lui donner une place centrale sur notre territoire. L’avenir, c’est l’économie locale, celle qui saura s’adapter à de futures crises, parce qu’elle reposera sur des liens de solidarité plus forts entre habitants, commerçants, producteurs, et non uniquement sur des échanges internationaux qui se révèlent aujourd’hui fragiles, en plus d’être générateurs de pollutions. L’avenir c’est le respect de notre air, de notre environnement et de nos ressources.

Changer la politique de cette ville, c’est aussi plus de services publics pour pallier aux difficultés des personnes les plus précaires, pérenniser les transports gratuits, favoriser l’accès aux soins, passer l’eau en régie publique. La clé pour demain, c’est la solidarité avec ceux qui sont déjà les victimes de cette crise, et qui sont parfois en première ligne dans des métiers fondamentalement utiles à la vie sociale, à l’éducation, au soin et à la vie collective.

Notre réflexion politique n’est pas confinée ! Pour la suite des élections municipales, le confinement ne doit pas nous empêcher de construire les rassemblements de demain qui nous permettront de porter cet espoir de changement. Nous avons invité Sebastien Denaja et son équipe à continuer les discussions pour construire un rassemblement .

Pour finir, j’ai une pensée particulière pour les personnes fragiles qui sont les premiers exposés dans cette crise et j’adresse tous mes remerciements à ceux qui nous permettent de continuer à vivre et à faire société.

Lien vers l’interview : https://www.midilibre.fr/2020/04/22/sete-apres-le-covid-19-veronique-calueba-va-mettre-lhumain-dans-lequilibre-de-son-milieu-naturel,8858443.php?fbclid=IwAR3ym0brWD_askh0saB2WGdLVt9sidvAx5PcanYpvI-V4fYAk72iDAXMlzA